On sait maintenant que la plus grande majorité des microplastiques trouvés dans les mers et océans proviennent des terres et à ce titre les environnements eaux douces (rivières et berges) jouent un rôle majeur dans ce processus. Il faut donc imaginer le scénario qu'un plastique usagé, devenu un déchêt après usage, se retrouve dans l'environnement s'il est sorti, pour une raison ou une autre, d'une filière de collecte et de recyclage. Son séjour dans l'environnement peut durer très longtemps et ce déchêt va alors être exposé à un ensemble de contraintes environnementales (UV, pluie, vent, érosion mécanique,..) qui vont poursuivre et amplifier sa dégradation, conduisant à sa fragmentation depuis le macroplastiques en microplastiques, voire en nanoplastiques. Les travaux que nous avons engagés se déclinent suivant deux projets: 1/ Le projet Riverplast (ICCF/ Observatoire du microplastique): Les objectifs du projet Riverplast sont de: - Prélever et analyser la composition de microplastiques dans les eaux de surface de différentes rivières (Allier, Charente, Loire, Touvre,..). Pour cela, nous nous appuyons sur des opérations de science citoyenne, en particulier grace à l'apport du filet de prélèvement babyleg [1,2] qui permet de multiplier les prélèvements et les analyses. 2/-Le projet Plasticcages (ICCF/GEOLAB-PEPS CNRS INEE 2015) : macro et microPLASTIques dans la rivière allier: oCCurrence spAtiale, méthodoloGies analytiquEs et modélisation de la fragmentation [3, 4] Les objectifs du projet Plasticcage sont de: - cartographier la densité de macroplastiques présents sur les rives et son évolution au cours du temps sur un site expérimental de la rivière Allier, et lier cela à la densité du couvert végétal. - Mettre en place sur site une pollution contrôlée. - Analyser la composition du gisement et son évolution au cours du temps. - Analyser la composition de microplastiques extraits des sédiments, en particulier à l'entrée du bras mort, zone ou peuvent exister des tourbillons d'écoulements.