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Article Dans Une Revue Études britanniques contemporaines - Revue de la Société dʼétudes anglaises contemporaines Année : 2014

Reading with Images: Anita Brookner’s The Next Big Thing as Memento Mori

Lire avec l’image: le memento mori à l’œuvre: The Next Big Thing d’Anita Brookner

Résumé

The intermedial reading of Anita Brookner’s The Next Big Thing thanks to the aesthetic category of the memento mori is particularly fruitful as far as ruins are concerned. Memento mori si a very ‘particular’ kind of still life, it is also the enunciation/ annunciation of impending ruin. Herz’s heart, a leitmotiv in the novel (to wit onomastics), is also a focalizing point similar to the skull in its pictorial equivalent. Together with still life and vanitas, memento mori stands in a gradation towards the macabre, ruin and utter dissolution. The Dance of Death and The Triumph of Death, both specific pictorial representation in medieval times, also figure forebodings of death. The Next Big Thing, built on the ruins of the Second World War, the Shoah and their consequences, conjures up their persisting images from start to finish: thus it can also partly be read as a literary actualization of a kind of Triumph of Death. A necessary line has to be drawn: on the personal level the novel is akin to memento mori. On the Historical level it is close to a Triumph of Death. Both are meet in the notion of ruin, reminiscent of some of Nussbaum’s paintings, a persecuted Jewish painter who fell a victim Nazism. The Triumph of Death plays its ugly act on a mound of ruins.
La lecture intermédiale d’un roman d’Anita Brookner, The Next Big Thing à l’aide de la catégorie esthétique du memento mori s’avère particulièrement fructueuse en ce qui concerne la ruine. Nature morte très « particulière », le memento mori est aussi l’énonciation/annonciation d’une ruine prochaine. Le cœur de Herz, leitmotiv du roman, joue le rôle de point de focalisation à la place du crâne dans l’équivalent pictural. Entre la nature morte, la vanité, et le memento mori se joue une gradation vers le macabre, la ruine et la dissolution finale. La danse macabre et Le triomphe de la mort, plus particuliers à l’époque médiévale, sont aussi des représentations de la mort annoncée. The Next Big Thing qui se construit aussi sur la Seconde Guerre mondiale, la Shoah et ses conséquences présentes comme ruines et survivances du passé sotto voce du début à la fin du roman, se rattacherait aussi pour partie au triomphe de la mort. On différenciera bien les deux: sur le plan de l’histoire personnelle, le roman est un memento mori, sur le plan de l’Histoire, il est un triomphe de la mort. Les deux se rejoignant dans la notion de ruine un peu à la manière de certaines œuvres de Nussbaum peintre juif persécuté pendant la Seconde Guerre mondiale. Le triomphe de la mort se jouant sur un champ de ruines.
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Citer

Liliane Louvel. Reading with Images: Anita Brookner’s The Next Big Thing as Memento Mori. Études britanniques contemporaines - Revue de la Société dʼétudes anglaises contemporaines, 2014, Ruins. Colloque de la SÉAC, Londres, novembre 2011, n° 43, p. 179-194. ⟨10.4000/ebc.1334⟩. ⟨hal-01643736⟩
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