Le e-learning informel ? Des apprentissages diffus, noyés dans la participation en ligne
Résumé
Communities of astronomy or ornithology enthusiasts, self-help groups between chronic patients or drug users, teams of nurses, facing technical problems, these are all contexts in which forms of learning are developing that are qualified in this book of "informal e-learning". In exploring such situations of unintentional on line appropriation of knowledge, this book argues that research in e-learning should not be limited to "making people learn better": the Internet and connected objects upset the relationship to knowledge far beyond the mere development of e-teaching tools, such as MOOCs or serious games. This informal "e-learning" concerns, for example, contexts known as "citizen sciences", technoscientific leisure activities or the resolution of chronic health or work problems. In fact, all these situations outline a collective "Do it yourself" regime, extended to all situations where one learns as a result - not from a training project - but from a desire to exercise one's power to act... by doing, participating or seeking together.
Communautés de passionnés d’astronomie ou d’ornithologie, groupes d’entraide entre malades chroniques ou usagers de drogues, équipes d’infirmier.e.s, en butte à des problèmes techniques, voilà autant de contextes dans lesquels se développent des formes d’apprentissages qualifiées dans cet ouvrage de « e-learning informel ».
En explorant de telles situations d’appropriation non intentionnelle de savoirs, cet ouvrage affirme qu’il ne faudrait pas que les recherches en e-formation se limitent au « mieux faire apprendre » : l’Internet et les objets connectés bouleversent les rapports aux savoirs bien au-delà du seul développement d’outils de « e-teaching », que sont les MOOCs ou les serious games.
Ce « e-learning informel » concerne par exemple les contextes dits de « sciences participatives », de loisirs technoscientifiques ou de résolution de problèmes chroniques de santé ou de travail. En fait, toutes ces situations dessinent les contours d’un régime de « Do it yourself » collectif, élargi à toutes les situations où l’on apprend en conséquence -non pas d’un projet de formation- mais d’une volonté d’exercer son pouvoir d’agir... en faisant, en participant ou en cherchant ensemble.