Questioning capitalistic power structures: a way to reconnect stakeholders with the land?
Résumé
From our different research fields, by comparing the relationships between local populations and their territory, we noted some similarities. This paper aims to analyze the relationship between local or indigenous stakeholders and their territory. We thus wondered on the possibilities to create a common framework to represent social dynamics of human groups regarding their management of natural resources.
We focus on the evolution of collective behaviors in space and time and process of domination which tend to create a gap between human and their land. Capitalistic colonialism has considerably changed the territorial visions and practices of the people.
Philosophical conception of the natural philosophy has shifted from the dependence on the land and resources to a domination of Nature (Gregory, 2001; Kaika 2005; Linton 2010). New centralized power structures appeared legitimizing and promoting the implementation of capitalistic lecture of the territory. In the South of France, the farmers have modified their agricultural practices since the creation of Vinça Dam; in Northern Sweden (or Swedish Sápmi), the Sami are fighting to be part of the management of their ancestral land; The Eeyou Istchee Cree, in Quebec, are now in possession of a capital by integrating neoliberal development; in Senegal, the Peuls are experiencing the impacts of sedentarization because of the construction of bore wholes by the State.
In order to highlight these mechanisms in our four study cases, we tried to create a framework called TerritOry-Resources-Societal-Organization (TORSO).
From anarchist authors, as Kropotkin, Bookchin and MacDonald, we tried to identify different spatio-temporal trajectories of societal reorganization regarding the management of resources. Then, it is possible to understand how the need of resource will influence the social relationships and how it evolves in time depending on the stakeholders in power.
Determining the management structures trajectories and their dynamic evolutions doesn’t mean to create a universal law for a societal trend. The idea is to decode the elements which make the shift from a form of organization to another for a structure, and that we can amplify or counteract.
Ce travail a pour but d’analyser la relation entre les populations locales ou autochtones et leur territoire. À partir de nos terrains de recherche, en comparant les relations entre les populations locales et leurs territoires, nous avons constaté des mécanismes qui semblaient similaires. Nous nous sommes alors interrogés sur les possibilités de construire une grille de lecture commune afin de représenter les dynamiques sociales des groupes humains quant à leur gestion des ressources naturelles.
Nous nous sommes concentrés sur l’évolution des comportements collectifs dans l’espace et le temps, ainsi que sur les processus de domination qui tendent à créer une distance entre les humains et leurs territoires. En effet, la vision et les pratiques territoriales de ces derniers ont été métamorphosées par le colonialisme capitaliste.
L’évolution des conceptions philosophiques de la nature est passée de la dépendance des groupes humains au territoire et ses ressources à une domination de la Nature (Gregory, 2001 ; Kaika, 2005 ; Linton, 2010). De nouvelles structures de pouvoir centralisées sont apparues afin de permettre à la lecture capitaliste du territoire de s’étendre. Dans le Sud de la France, les agriculteurs ont modifié leurs pratiques culturales depuis la création du barrage de Vinça ; Dans le Nord de la Suède, les Samis se battent pour reprendre part à la gestion de leur territoire ancestral ; les Cris d’Eeyou Istchee, au Québec, sont désormais détenteur de capital en intégrant les logiques de développement néolibéral ; au Sénégal, les Peuls subissent les impacts de leur sédentarisation à la suite de l’installation de forages par l’État.
Afin de mettre en lumière ces mécanismes sur nos terrains d’étude, nous proposons une grille de lecture intitulée TerritOry-Resources-Societal-Organization (TORSO).
Largement influencés par des auteurs anarchistes tels que Kropotkine, Bookchin et Macdonald, nous avons tenté d’identifier les différentes trajectoires spatio-temporelles de réorganisations sociétales de gestion des ressources. Ainsi, il est possible de comprendre comment la nécessité de gestion de la ressource influence les relations sociales et comment celle-ci évolue dans le temps en fonction des acteurs au pouvoir.
En déterminant les trajectoires des structures de gestion et leurs évolutions dynamiques, il ne s’agit pas de soulever une loi universelle de tendance sociétale. Au contraire, il est question de déchiffrer les éléments qui font aller une structure vers un type d’organisation particulier, qu’on peut alors être à même d’amplifier ou de contrecarrer.
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