Alimentation méditerranéenne et prévention de pathologies : bilan des études épidémiologiques et des essais d’intervention
Abstract
Depuis les années 1950, les relations entre l’alimentation méditerranéenne et la santé ont fait l’objet d’un très grand nombre d’études scientifiques. Elles établissent une impressionnante évidence des effets bénéfiques d’une alimentation méditerranéenne sur la santé, en premier lieu sur la santé cardiovasculaire. La longévité remarquable des méditerranéens est connue depuis longtemps. Est ce le soleil ? La sieste ? L’alimentation ? Ou tout à la fois. Plusieurs études scientifiques ont récemment établi que les personnes qui adoptent une alimentation de type méditerranéen ont une durée de vie prolongée. L’alimentation méditerranéenne se caractérise par une plus grande consommation d’aliments d’origine végétale et d’une grande diversité : des céréales, des fruits, des légumes, des légumes secs, des fruits à coque (amandes, noix) et bien sur de l’huile d’olive, source principale de lipides. Quant à la consommation de produits d’origine animale, elle est modérée pour le poisson et les crustacés, faible à modérée pour les oeufs, la volaille et les produits laitiers (fromage et yaourt plutôt de chèvre de brebis), la consommation de viande rouge (viande ovine et caprine essentiellement) est très occasionnelle, comme pour les pâtisseries. Enfin, la consommation d’alcool est modérée et principalement sous forme de vin pendant les repas. Ce type d’alimentation était caractéristique des sociétés rurales pauvres. L’urbanisation et la globalisation ont fait perdre l’adoption de cette alimentation. En France, seule l’huile d’olive, identité forte à la diète méditerranéenne, résiste au changement et sa consommation différencie toujours les habitants vivant dans le Sud-Est des autres régions.