Analyse des effets direct et indirect des pratiques agricoles sur les adventices et la production de blé tendre d’hiver
Résumé
Analysis of direct and indirect effects of farming practices on weeds and winter wheat yield. Farmers implement farming practices to maximize production by limiting biotic (e.g. weeds) and abiotic (e.g. nutrient) growth factors. Our study aimed to quantify direct and indirect (through a change of weed pressure) effects of farming practices on yield. We analysed the relationships between farming practices, weeds and yield of 152 wheat fields located in the study site of Fénay (UMR Agroécologie, Dijon) using partial least square path modelling (PLS-PM). Our results showed that farming practices had a positive direct effect on crop productivity (β = 0.32). Farming practices decreased weed pressure (β = -0.19) and had a sufficiently negative effect on weeds to counteract the negative impact of weeds on yield (β = -0.12). Thus, the indirect effect of farming practices on productivity through a change of weed pressure was positive and accounted for 7% of the total (direct + indirect) effect of farming practices on productivity. This key result confirms that effective weed management can sustain crop production.
Les agriculteurs mettent en oeuvre un ensemble de pratiques de façon raisonnée dans le but d’optimiser/maximiser leur production tout en réduisant l’action des facteurs limitant biotiques (ex. adventices) et abiotiques (ex. nutriments) sur la culture. Notre étude a pour objectif de quantifier l’effet direct et indirect (via une action sur la flore adventice) des pratiques agricoles sur le rendement. Nous avons analysé les relations entre les pratiques agricoles, la flore et le rendement de 152 parcelles de blé d’hiver sur la zone d’étude de Fénay (UMR Agroécologie, Dijon) par PLS-PM (partial least square path modelling). Nos résultats montrent que les pratiques agricoles ont un effet direct positif (β = 0,32) sur le rendement et négatif (β = -0,19) sur la flore. Cet effet contrebalance l’effet négatif (β = -0,12) de la flore sur le rendement. Notre étude montre que les pratiques agricoles ont un effet indirect (via une modification de la flore) positif sur la production (7% de l’effet total). Ce résultat confirme que la gestion et la maîtrise de la flore adventice permet le maintien du potentiel de production agricole.
