La recherche s'intéresse aux correspondances entre le travail et la vie résidentielle. Deux usines ont été retenues: celle des Batignolles (hommes, français, métallurgistes qualifiés, dans une usine à "histoire ouvrière") et celle de la CPIO (hommes et femmes, français et étrangers, faible qualification, dominance rurale dans un établissement créé ex nihilo en 1967). Le mouvement qui anime les collectifs ouvriers considérés se caractérisent par des itinéraires d'habitat dirigés vers la maison individuelle. Tout ce qui rattache l'ouvrier à son histoire personnelle, en particulier familiale et professionnelle, joue un grand rôle dans le choix du lieu de résidence. L'espace d'habitation accueille des intérieurs de vie correspondant à un standard normé et normal, conventionnel. Il varie toutefois selon les générations. La maison individuelle pour sa part satisfait les nombreuses pratiques industrieuses que l'autonomie productive ouvrière n'arrive pas à satisfaire dans le logement collectif. Entre la "maison-limitation" propre aux ménages de salariés accédant à la maison HLM sur le jardin et la "maison-passion" où se manifeste un mode de vie axé sur l'autoproduction ouvrière, existe une grande variété de propositions intermédiaires.