Aujourd’hui encore, la logique dominante de suivi d’un programme est celle de la soumission à l’horodiffusion. Il faut être disponible à une heure donnée pour suivre un programme donné. Pourtant, depuis une vingtaine d’années, des innovations au niveau de la programmation (multidiffusion, programmation en boucle, programmation en décalage horaire) et au niveau technique (magnétoscope VHS) sont venues atténuer cette contrainte horaire et donner aux usagers une maîtrise (limitée) (Baboulin et alii, 1983) sur la télévision. Dans une logique de filiation directe, les magnétoscopes numériques ou personal videorecorder (PVR) – des décodeurs numériques à disque dur – lancés récemment en Francnen viendraient renforcer cette libération ouverte par leurs prédécesseurs or des intrus, les lecteurs DVD ont été intégrés entre temps comme un nouveau média, une source autonome de programmes. Il s’agit alors d’analyser si les PVR sont considérés de même comme une nouvelle source de programmes ? Quelles relations les usagers entretiennent avec ces outils ? Dans les trajectoires d’usages de l’enregistrement et du visionnage des programmes, quelles sont les continuités et les ruptures entre les magnétoscopes VHS et les magnétoscopes numériques ? Comment les relations au média télévisuel et aux temps en jeu ont-elles évolué avec les usages émergents des PVR ? A l’arrivée, ces usagers conçoivent-ils différemment leurs moments télévisuels ?