Deux tranchées livrent des formations sédimentaires anthropisées. L’une est perforée par une fosse (puits ?) et l’autre livre un peu de mobilier moderne. Elles ont les caractères de sol de jardins. En partie basse, l’une des formations est limitée au sud par un mur de terrasse en pierres sèches qui n’apparait qu’à 1,30 m de profondeur. Ces éléments doivent correspondre à un espace péri-urbain constitué de jardin en terrasse dont le plan cadastral de 1809 montre l’existence au début du XIXe. s. Un chemin indiqué sur ce plan a été probablement atteint dans le sondage le plus bas et le plus au nord à 1,5 m de profondeur. C’est un simple chemin de terre qui livre des fragments de poterie dont certains sont peut-être du bas Moyen Âge et d’autres assurément d’époque moderne. Ce chemin est perforé par une canalisation d’eau, toujours active, recouverte de grandes dalles. Il faut la relier avec les travaux d’adduction d’eau réalisés par la ville dans le dernier quart du XIXe s. à partir des sources de La Vabre. En 1892, un contentieux sur un droit de puisage sur une canalisation oppose la commune à la famille de Ligonnès. C’est à celle-ci qu’appartiennent les jardins sur lesquels le champ de foire et le jardin public sont crées après 1910. Cette création a nécessité des terrassements dans la partie haute et des remblaiements dans la partie basse pour la mise en terrasse du terrain pentu. C’est dans la terrasse la plus basse qu’a été aménagée la tranchée aux parois bétonnés correspondant à un probable abri anti-aérien datant de la Seconde Guerre Mondiale.