Texte déposé pour la publication du colloque Inrap, Octobre 2015, Archéologie des migrations, Paris, La Découverte, sous presse (audio sur le site de l’Inrap : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources/Archeologie-des-migrations/p-20248-Migrations-et-mobilites-antiques.htm La question des migrations dans l’Antiquité a longtemps été traitée comme une étude des formes de colonisation, que l’on assimilait plus ou moins, ou que l’on opposait à l’expansion européenne des temps modernes et contemporains sur les autres continents. Depuis une trentaine d’années, les questionnements se sont renouvelés et ont conduit à de nouveaux paradigmes, qui mettent l’accent sur les mobilités et circulations, éventuellement individuelles, plutôt que sur les déplacements collectifs. Que le phénomène ait concerné des individus ou des groupes plus ou moins massifs, il a marqué les sociétés grecques, romaines et extra-méditerranéennes, dès le 2e Millénaire, en favorisant ici et là la construction d’identités métissées, se différenciant des modèles dits du centre et créant leur propre spécificité.