La Summula musicae attribuée à la fois au musicien (?) Henricus Helenae (Helene) et à un maître Iohannes de Velle est l’un des traités de plain-chant les plus singuliers du XIVe siècle. Rédigé au cours du dernier tiers du XIVe siècle, il se distingue par la rigueur scolastique de l’exposé et ses nombreuses références aux autorités de l’enseignement dispensé à la Faculté des Arts. Le témoin majeur est une copie de la seconde moitié du XVe siècle d’origine allemande (Venise, Bibl. Naz. Marciana, Cod. Lat. VIII.24 [3434], f. 10r-44r). Trois autres témoins de ce traité offrent des versions abrégés parfois passablement divergentes (Mainz, Stadtbibliothek, Hs. II 375, f. 13r-23v ; Leuven, Katholieke Universiteit Leuven, Bibliotheek van de Faculteit Godgeleerdheit, olim Mechelen (Malines), Bibliothèque du Grand Séminaire, Cod. 23 ; London, British Library, Add. 23220, f. 22r-28v).- Le corps de l’ouvrage est divisé en cinq chapitres. Le premier s’ordonne selon un accessus universitaire déclinant successivement une définition structurée de la musique, l’étymologie du terme, les inventeurs et enfin l’utilité de la musique. Le second propose une analyse des éléments premiers de la musique, à savoir les lettres et les syllabes désignant les degrés constitutif de l’échelle des sons. Le troisième traite des consonances et des intervalles et développe un argumentaire mathématique reposant sur les nombres dits harmoniques. Le quatrième, qui traite des modes, se distingue par une casuistique particulièrement fine destinée à justifier le classement modal les chants et, le cas échéant, leur anomalies. Le tonaire forme la matière principale du cinquième et dernier chapitre de l’ouvrage. Édition du texte. Notes critiques et explicatives. Table des chants cités