Cet article soulève la question des non-dits dans les situations de coopération qu’ils soient cognitifs, réglementaires ou émotionnels. Les auteurs pointent, par une analyse de l’activité et de la manière dont circule l’information entre les différents acteurs d’un parcours inclusif au collège, l’existence de différents niveaux de systèmes d’échange entre les acteurs de l’inclusion (un système central axé sur le quotidien du jeune, un système périphérique axé sur la périodicité des échéances institutionnelles, et un système global fondé sur le maintien des organisations). Les non-dits apparaissent comme des vecteurs de protection du jeune face à ces différents systèmes. La discussion porte sur l’existence de frontières de verre entre ces systèmes et sur les gestes professionnels susceptibles de permettre leur franchissement.