Le corpus des stèles d’Horus sur les crocodiles, dont un nombre important d’exemplaires est recensé, est maintenant mieux connu. Leur spécificité a été maintes fois commentée et semble faire consensus. Il s’agirait d’objets magiques servant à soigner les personnes mordues par un serpent ou piquées par un scorpion. La publication d’un nouveau monument de ce type pourrait paraître superflue si elle ne venait alimenter un dossier en réalité plus complexe, posant des questions qui n’ont pas toutes été résolues. L’explication traditionnelle de leur fonction, qui se justifie pleinement, mériterait en effet d’être remise en perspective. Chaque stèle d’Horus sur les crocodiles est unique et celle de la collection Cartier, que nous publions ici, présente elle aussi des spécificités iconographiques qui valent d’être soulignées et qui la distinguent des autres pièces connues.