CONTEXTE - La pratique de la bicyclette est encouragée par des politiques publiques pour ses avantages vis-à-vis du développement durable et de la santé publique. Toutefois, l'on estime que les cyclistes ont 8 fois plus de chances d'être blessé qu'un automobiliste par heure passée sur la route. La plupart des travaux utilisent des données policières, fortement biaisées, notamment sur le type d'accident avec ou sans tiers : on y compte 90% de collisions contre 30% dans le Registre des accidents du Rhône (données médicales). Nous utilisons ce registre pour enquêter 3300 cyclistes blessés en 2009-2011. OBJECTIFS - L'objectif principal est la construction d'une typologie de configurations d'accidents cyclistes. Le deuxième objectif est la compréhension des liens entre les variables constructives et explicatives de la typologie. L'étude des facteurs humains dans le type d'accident sera privilégié (genre, âge, type de pratique,...) et le lien entre type d'accident et blessures sera exploité. METHODE ET RESULTATS - L'enquête pilote menée en 2012 a obtenu un taux de réponse de 18%. Suite à son analyse, le questionnaire a été amélioré et le taux de réponse de l'enquête principale a atteint 42% (n=1076). Les répondants sont plus âgés, plus souvent des femmes et ont des accidents plus graves que la population du Registre. Les accidents ont lieu lors d'un trajet utilitaire (42%) dont la moitié entre le domicile et travail, d'une pratique sportive (37%) ou d'une balade (19%). Les collisions (33%), ou évitements (16%) entre usagers indiquent que la moitié des accidents sont liés a au moins un antagoniste, souvent une voiture (70%). Un obstacle est régulièrement mis en cause (40%) mais plus rarement heurté (26%). Ceci souligne l'importance des pertes de contrôles (23%) ou des problèmes mécaniques (19%). Des méthodes de classifications non supervisées sont testées afin de construire la typologie. L'ensemble des résultats sera présenté.