Cette recherche-action répondait à une commande du service énergie d’une communauté d’agglomération du Sud de la France visant à réduire les comportements surconsommateurs d’énergie des agents travaillant dans les piscines publiques. L’objectif était de confronter deux méthodes issues de théories psychosociales : la dissonance cognitive dans le paradigme de l’hypocrisie induite et l’engagement dans le paradigme de la soumission sans pression. Les procédures relatives aux deux méthodes, ainsi qu’une condition dite « classique », ont été assignées à trois groupes indépendants d’employés (n =21) de trois piscines publiques. Le niveau d’intention comportementale déclarée et le changement comportemental effectif, mesuré par les factures d’électricité, constituaient les variables dépendantes. On observe que le niveau d’intention comportementale est supérieur en condition d’hypocrisie induite par rapport à une condition classique, alors que les modifications comportementales effectives sont favorisées par la soumission sans pression des approches engageantes. Par ailleurs, il apparaît un large déterminisme des caractéristiques organisationnelles du contexte. Les conséquences théoriques et managériales de ces résultats sont discutées relativement aux limites méthodologiques imposées par le terrain.