Proposition pour fonder énonciativement l'unité des phénomènes de corrélation - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2013

Proposition pour fonder énonciativement l'unité des phénomènes de corrélation

Sylvie Mellet

Résumé

For a Latin scholar, the correlation issue is paradoxical: on the one hand, any Latinist believes (s)he knows what correlation is after John Haudry’s famous article in 1973, which has contributed to introduce and popularize Armand Minard’s work on Vedic phrase in the Latin field. On the other hand, any linguist – even if he or she is also a Latinist – cannot ignore the extensive work exploring, refining and analyzing the notion, the definition of which has remained quite an issue. This is due to definitional vagueness and also to the lack of clear syntactic and/or semantic properties. The present study attempts to answer this paradox through enunciative analysis. By examining precisely correlated diptychs markers, considered as traces of primary enunciative operations, we propose to define the correlation scope as follows: any binary propositional structure whose terms are interdependent via a bound variable is assumed to be correlative. We show that this property is necessary and sufficient. As the relation establishes an identification relation between an identifying term and an identified one, it is necessarily asymmetric. The syntactic model accounting for this type of structure associates an asymmetric syntactic coordination with a semantic subordination. We finally demonstrate how the selected property provides a satisfactory classification of the structures that might be correlative in Latin.
Pour une latiniste, la question de la corrélation relève du paradoxe : d’un côté, depuis le célèbre article de Jean Haudry de 1973, qui reprenait et popularisait en les appliquant au latin les analyses faites par Armand Minard à propos de la phrase védique, tout latiniste a le sentiment de savoir ce qu’est la corrélation et de pouvoir l’illustrer par des exemples prototypiques ; d’un autre côté, le ou la linguiste – fût-il ou fût-elle latiniste – ne peut ignorer l’abondante littérature qui continue d’explorer la notion et de tenter d’en définir précisément les contours et le fonctionnement. Il y a donc un véritable problème de délimitation de l’objet d’étude, dû à un flou définitoire et à l’absence de propriété syntaxique et/ou sémantique suffisamment caractérisante. La présente étude tente de répondre à ce paradoxe dans le cadre d’une analyse énonciative. A travers l’examen précis des marqueurs des diptyques corrélatifs, appréhendés comme les traces d’opérations énonciatives primaires, on propose de circonscrire ainsi le champ de la corrélation : serait corrélative toute structure propositionnelle binaire dont les deux termes sont interdépendants via une variable liée. On montre que cette propriété est nécessaire et suffisante. On souligne le fait que cette relation étant une relation d’identification qui construit un terme repère et un terme repéré, elle est nécessairement asymétrique. Le modèle permettant de rendre compte de ce type de structure est celui d’une coordination syntaxique asymétrique associé à une subordination sémantique. Pour terminer, on montre en quoi la propriété retenue permet d’opérer une classification satisfaisante des structures candidates à être corrélatives en latin.

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Linguistique
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  • HAL Id : hal-01250516 , version 1

Citer

Sylvie Mellet. Proposition pour fonder énonciativement l'unité des phénomènes de corrélation. La Corrélation, Olga Inkova, Sep 2011, Genève, Suisse. pp.85-106. ⟨hal-01250516⟩
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