Le contrôle de flux polluants par l'aménagement de zones tampons. Etude bibliographique
Résumé
Les zones tampons boisées peuvent épurer les flux latéraux d'eau en provenance des parcelles agricoles. Elles sont une solution efficace et complémentaire des modifications des pratiques culturales contre la pollution par les nitrates. La dénitrification microbienne anaérobie principalement et l'absorption par la végétation en croissance réalisent l'épuration. Ces deux processus sont complémentaires et durables puisqu'il n'y a pas de stockage de nitrates pouvant saturer les capacités d'épuration. Les conditions d'efficacité des zones tampons sont présentées : des arbres en croissance dans un site choisi en fonction de l'hydrologie locale et du sol permettent d'avoir une épuration très efficace avec de petites surfaces. Les zones tampons peuvent agir contre d'autres problèmes agricoles comme l'érosion ou la pollution par les sédiments et le phosphore. Cependant cette action est souvent temporaire du fait d'une saturation des capacités de stockage. Néanmoins, elle peut influer sur l'efficacité épuratrice contre les nitrates. Les zones tampons doivent s'intégrer dans un plan d'aménagement global, à l'échelle d'un petit bassin versant, le plus en amont possible. Pour bien proportionner le système d'épuration en fonction des besoins effectifs, sans utilisation excessive de terres de valeur, il faut établir un diagnostic des pollutions, de plus en plus souvent avec l'aide de Systèmes d'Information Géographique. Plusieurs solutions techniques adaptées aux contraintes de l'agriculture moderne sont proposées pour la réalisation concrète d'unité d'épuration, à un coût apparemment très avantageux pour la société.
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