Bien que la notion de services écosystémiques soit récente, on a conscience depuis assez longtemps que la nature procure de nombreux bienfaits aux hommes. Les recherches sur le sujet ont en fait été rares jusqu'aux années 1990, où les projets de recherche ont commencé à se multiplier. Et en 2005, le Millenium Ecosystem Assessment (MEA) popularise la notion. Il en a alors donné une définition simple : les services écosystémiques sont les bienfaits que les groupes humains tirent des écosystèmes (MEA, 2005). A travers cette proposition, nous souhaitons présenter quelques résultats obtenus dans le cadre du projet de recherche SERVEUR (Services rendus par les espaces verts urbains) financé par la région Centre-Val de Loire. L’objectif était d'identifier les bienfaits des espaces non imperméabilisés urbains pour les populations et les retombées pour les collectivités. Depuis peu, une façon de légitimer, de protéger et d'améliorer la gestion des espaces verts en ville est d'évaluer et d'apprécier qualitativement ou quantitativement les aménités et bienfaits que de tels objets rendent aux citoyens, aux collectivités et à la société. Mais cette évaluation est complexe et rarement effectuée. SERVEUR ambitionnait notamment de la réaliser, en se focalisant sur les services culturels. Dans cette communication, nous présenterons (i) la démarche construite et appliquée dans six villes (Tours, Blois, Chartres, Bourges, Châteauroux, Orléans), (ii) les résultats majeurs auxquels a abouti l’étude et (iii) un regard distancié sur la notion de services écosystémiques en guise de montée en généricité.