Les tendances actuelles semblent réunies pour permettre l'émergence de nouveaux services de mobilité. D'un côté, les technologies évoluent, deviennent mobiles, instantanées, couvrent de nouveaux usages. De l'autre, le panorama économique voit l'émergence de l'économie du partage et de la fonctionnalité. Enfin, l'urbanisation progresse. D'une façon générale, la voiture n'a plus la cote auprès du jeune public qui tend à adopter un style de vie sans automobile. Toutes ces tendances laissent penser que les temps sont propices au succès du covoiturage et de l'autopartage dans leur forme 'technologique'. Dans le bouquet de services de mobilité, on voit apparaître notamment le covoiturage dynamique. Cette forme de covoiturage inédite interroge les collectivités et les employeurs qui y voient une solution de déplacer leurs administrés ou leurs salariés à moindre coût, les entrepreneurs qui y voient un marché potentiellement porteur ainsi que les chercheurs qui tentent notamment de comprendre comment cette offre peut s'intégrer aux pratiques actuelles et aux besoins des usagers en matière de mobilité. Un certain nombre de projets sont en cours en France tel Opticities. Malgré ces manifestations d'intérêts, un travail important reste à réaliser pour définir le covoiturage dynamique afin qu'il devienne une solution attractive pour les usagers et s'inscrive dans les pratiques de déplacement. Cet article vise à donner la vision d'un chercheur en Sciences Humaines et Sociales sur l'état des connaissances sur les dimensions centrées-usager du covoiturage dynamique afin de dégager des pistes d'amélioration du concept. Cet article sera articulé en trois points. Tout d'abord, le covoiturage dynamique sera défini en le resituant parmi les différentes formes existantes de covoiturage. Ensuite, les expérimentations et études réalisées seront brièvement décrites et leurs résultats serviront de base à une réflexion sur les évolutions à apporter pour améliorer son succès en tant que service.