L'usage du vélo est en hausse en ville ; cette pratique est encouragée dans le cadre du développement durable et de la lutte contre la sédentarité. Pour accompagner cela, il faut réduire les risques d'accident, et pour ce faire, mieux les connaître. Nous utilisons le Registre des victimes de la circulation routière du Rhône, basé sur les services hospitaliers (dont les urgences) ; il est quasi-exhaustif : env. 1100 blessés à vélo/an versus 120 dans les données officielles. L'ensemble des cyclistes ainsi identifiés sur 2009-2011 ont été contactés pour une enquête complémentaire. Un auto-questionnaire, rempli par 43% des sondés (n=1078), a permis de construire, par méthode de classification, une typologie en 17 groupes homogènes : 7 sur trajet utilitaire (domicile-travail ou autre), 3 en pratique de loisirs, et 7 en pratique sportive ; le type d'accident (accident seul ou avec antagoniste) est très discriminant. Les accidents seuls de cyclistes se caractérisent surtout par : mauvais temps, défaillance mécanique, manque d'expérience, vitesse, obstacle, et/ou alcool. Les collisions de cyclistes avec un antagoniste motorisé (en général) se caractérisent par : conflit de trajectoires, ne pas avoir été vu, de nuit ou de jour. Les facteurs de risque du côté des antagonistes ne pouvaient pas être étudiés ici car seul le point de vue des cyclistes était disponible.