Dans les élevages porcins français, en moyenne un porcelet né vivant sur sept meurt avant le sevrage. Le poids de naissance et sa variation intra-portée sont deux facteurs déterminants de la survie post-natale des porcelets. Aussi, définir des pratiques d’élevage visant à réduire le nombre de petits porcelets ou l’hétérogénéité des portées à la naissance permettra de concilier des impératifs de compétitivité des élevages et un souci de meilleure acceptabilité sociale de la filière. L’hétérogénéité des portées se manifeste dès la fin du développement embryonnaire et s’amplifie pendant le développement foetal. De ce fait, l’hétérogénéité pourrait être réduite par des stratégies alimentaires appliquées à la truie avant l’insémination en modulant la qualité des ovocytes et des follicules, ou pendant le développement foetal en stimulant les échanges de nutriments entre la mère et les foetus. Notre étude consiste à évaluer l’effet de stratégies alimentaires portant sur deux nutriments spécifiques, le dextrose et la L-arginine, fournis à la truie à deux périodes stratégiques, respectivement avant la fécondation et pendant le dernier tiers de la gestation. Le dextrose stimulerait la sécrétion d’insuline et d’IGF-I, et ainsi la maturation folliculaire et ovocytaire. La L-arginine est un précurseur commun de l’oxyde nitrique (NO), qui stimule l’angiogénèse et la vasodilatation des vaisseaux sanguins, et des polyamines qui régulent les synthèses d’ADN et de protéines.