La politique scolaire met une nouvelle fois l’accent sur l’importance de la coopération avec les parents, particulièrement avec ceux les plus éloignés de l’institution (MEN, 2013). Au delà d’un appel à la coopération, Epstein (1996) insiste sur l’échange de savoirs et de savoirs faire qui doit s’opérer entre les familles et l’Ecole, et la nécessité de partager des buts communs, ce qui s’apparente à la construction d’un partenariat selon Mérini (1999). En effet, Deslandes (2010) insiste sur la nécessité que l’Ecole et les familles fonctionnent comme de véritables partenaires au sein d’un programme global comprenant plusieurs activités de partenariat. Cette relation Ecole-famille mise en exergue comme étant un élément clé de la réussite scolaire des élèves apparaît également comme centrale pour toute démarche de promotion de la santé à l’école. Plus largement, le travail collectif, qu’il soit interne à l’école ou tourné vers l’extérieur, est un facteur susceptible de permettre la réussite de cette démarche éducative dans le champ de la santé (Mérini et coll., 2010). Cette communication se propose de décrire le point de vue des familles concernant la relation Ecole-famille, la place de l’éducation à la santé à l’Ecole et le rôle de chacun en référence aux différentes priorités de santé (MEN, 2011). La relation entre l’école et les familles est abordée sous différents aspects (l’accueil, la communication, les sollicitations de l’école auprès des parents) d’un point de vue général et spécifique en lien avec la santé et le bien-être. Un questionnaire anonyme auto-administré, a été conçu dans le cadre d’un partenariat avec l’University of Eastern Finland sur la base d’un outil de recueil développé en Finlande (Sormunen, 2012). Il est composé de 50 items et a été validé lors une étude préliminaire (résultats présentés lors du colloque UNIRéS, 2014). Ce questionnaire a ensuite été diffusé dans 40 écoles primaires présentant des caractéristiques sociodémographiques différentes (socio-économiques, géographique, taille, etc.). Les résultats indiquent que dans son ensemble, la relation Ecole-famille apparaît comme satisfaisante aux yeux des familles (85% d’entre elles sont satisfaites). Mais si 70% des familles déclarent communiquer avec l’Ecole de manière générale, pour autant, sur un domaine spécifique comme celui de l’éducation à la santé, elles ne sont plus que 42% à le faire. De même, pour chacune des thématiques de santé proposées dans le questionnaire, plus de la moitié des familles pensent que l’apprentissage concerne autant l’Ecole que les familles. Mais pour les thématiques qui touchent au domaine de l’intime (substances psychoactives, hygiène, alimentation et éducation à la sexualité), plus d’un tiers des familles déclarent que l’apprentissage relève davantage de leur rôle (contre moins de 15% des familles pour les autres thématiques). La communication approfondira la problématique de la coopération école-famille sur la base des données de la littérature et de cette approche empirique.