Cette étude présente les résultats de tests méthodologiques réalisés en photogrammétrie aérienne avec pour objectif le suivi diachronique de la végétation riveraine dans ses trois dimensions, c’est-à-dire sa distribution spatiale et sa hauteur. L’étude est menée à deux échelles d’analyse. La première échelle est celle d’un tronçon longitudinal de 10 km de la plaine alluviale de la rivière Allier. À cette échelle de travail, un avion a été utilisé pour les prises de vue aérienne. La deuxième échelle d’analyse est celle d’un banc boisé, localisé dans la zone de 10 km. À cette échelle, la couverture photographique a été faite à l’aide d’un drone. Pour les deux objets d’étude des modèles de hauteur du couvert végétal (MHC) sont produits. La précision des MHC est ensuite vérifiée à partir de la mesure de la hauteur d’arbres sur le terrain. Les résultats révèlent une très bonne précision des modèles pour les deux approches, de l’ordre du mètre à l’échelle du tronçon de 10 km et de quelques centimètres à l’échelle du banc. Cette inégalité s’explique surtout par des résolutions photographiques différentes pour les deux missions. Il ressort de ce travail que les deux approches sont complémentaires. La première permet de cartographier la structure de la végétation à l’échelle de la plaine alluviale, la deuxième permet une cartographie de la végétation à plus haute résolution mais seulement à une échelle plus réduite.