La gouvernance des établissements de formation de formateurs a l’épreuve des mutations de l’enseignement supérieur
Résumé
A l’heure où des mutations de fond affectent les métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, les établissements de formation de formateurs sont fortement sollicités. Un processus d’universitarisation des dispositifs de formation comme des institutions est notamment à l’œuvre depuis une vingtaine d’années et se poursuit à l’heure actuelle. Du fait de la grande diversité des contextes culturel, sociaux et politique, ces évolutions se traduisent de façons différentes dans les pays de l’espace francophone. Pour autant, il apparaît que deux dimensions sont systématiquement présentes. Il s’agit d’une part du processus d’intégration aux structures universitaire et d’autre part de la mise en adéquation des cursus de formation avec le système de Bologne (LMD).
Ces mutations ne sont pas sans conséquences sur la gouvernance des structures de formation. De nouvelles problématiques émergent, celles-ci sont liées au pilotage des établissements, à la gestion des ressources humaines, aux interactions avec les services centraux et composantes des universités ainsi qu’aux partenariats avec le/les employeurs ou les acteurs territoriaux. La constitution, la formation et l’accompagnement d’un vivier de cadres de haut niveau constituent des enjeux majeurs dans l’ensemble des pays de l’espace francophone.
Cette e communication fera dans un premier temps le point des évolutions en cours et des enjeux liés à l’accompagnement du changement. La question de la gouvernance des établissements de formation de formation sera ensuite posée ainsi que celle de l’articulation des trois échelons qui relèvent : 1) de la tutelle, au niveau ministériel ; 2) du volet local, les politiques universitaires de site ; 3) de la dynamique propre aux réseaux nationaux d’établissements.
Des pistes de réflexion seront ensuite proposées en ce qui concerne les modalités de gouvernance dans trois registres : stratégique, organisationnel et ressources humaines. Nous défendrons enfin l’idée de la nécessité d’une dynamique internationale de formation et d’accompagnement des cadres en charge des établissements de formation de formateur à l’échelle de la francophonie.