Cet article revisite le classement des universités de rang mondial publié par l'Université de Shanghai fondé sur des critères académiques de recherche en faisant état des réactions et critiques qu'il a suscitées en France au sein de l'enseignement supérieur et de la recherche. L'auteur tente de montrer à travers une revue critique des critères que le classement qui en est issu souffre de leur nature exclusivement endogène et de leur trop grande dépendance vis à vis des indicateurs bibliométriques. Au delà de cette critique portant sur la pertinence des indicateurs et des aggrégats statistiques choisis, l'article analyse également les raisons objectives d'un classement peu satisfaisant pour les universités françaises venant remettre en question les spécificités du système français d'enseignement supérieur et de recherche. Pour identifier les leviers d'une meilleure visibilité de la recherche universitaire, la conclusion plaide en faveur d'un développement de l'évaluation de ces activités de recherche.