Dans la classe de mathématiques, le langage intervient à la fois dans la résolution de problèmes et pour permettre un regard réflexif sur celle-ci. L'objet de ce texte est de présenter comment la théorie des situations didactiques (TSD) et la théorie anthropologique du didactique (TAD) appréhendent le rôle du langage dans l'analyse d'une situation d'enseignement. Dans la première partie de ce texte, Caroline Bulf, Anne-Cécile Mathé et Joris Mithalal étudient la part de l'activité des élèves qui s'effectuent au travers des interactions langagières. Pour ce faire, ils s'appuient sur une analyse en termes de structuration du milieu qui permet de rendre compte simultanément des interactions entre l'élève et le milieu, et de ses rapports aux problèmes et aux objets de savoir. De son côté, dans la deuxième partie du texte, Floriane Wozniak élargit l'étude du langage à la notion d'ostensif en considérant l'ensemble des objets qui " parlent " dans une situation d'enseignement. L'étude de la dynamique des praxéologies mises en œuvre est alors portée par l'analyse des valences instrumentales et sémiotiques des ostensifs. Pour mieux rendre compte de la convergence des analyses réalisées dans chacun des cadres, le choix a été fait d'étudier une même situation d'enseignement dans une classe ordinaire.