Dégradation ruminale du maïs fourrage en fonction de sa forme de présentation. Les dégradations in sacco de l'amidon et des fibres ont été comparées entre le maïs grain et la plante entière avant et après fermentation en utilisant la technique des sachets nylon. L'utilisation des mêmes plantes a permis de contrôler les effets du génotype ou du stade de maturité à la récolte. L'étude a porté sur 48 h d'incubation avec 4 vaches fistulées. La dégradabilité théorique de l'amidon du maïs grain (70,2 %) est plus faible que celle de l'amidon de la plante entière avant (83,9 %) et après (92,3 %) fermentation. La dégradation d'amidon de la plante entière a été accélérée par rapport à celle du maïs grain par un déplacement d'une partie de la fraction lentement dégradable (de 61,3 à 31,9 %) vers la fraction rapidement dégradable (de 35,9 à 65,6 %) sans effet significatif sur le taux horaire de dégradation (7,7 et 8,0 % par h respectivement pour le grain et la plante entière). La fermentation de la plante entière améliore la dégradation de l'amidon par une augmentation significative de la fraction rapidement dégradable (de 65,6 à 80,7 %) et du taux horaire (8,0 contre 12,4 % par h). Les dégradations des fibres ont été similaires entre grains et plante entière malgré des différences de la teneur en NDF et de sa composition. Par contre, la fermentation de la plante augmente significativement la fraction rapidement dégradable des NDF (15,2 contre 9,9 %) et double son taux horaire (de 1,6 à 3,2 % par h). Cet effet semble dû à une augmentation de la dégradation de l'hémicellulose puisque aucune différence de dégradation avant ou après fermentation pour la lignine et la cellulose n'est observée. Le broyage mécanique, comme le hachage à la récolte, améliore la dégradation de l'amidon de maïs dans le rumen sans modifier la dégradation des fibres. Par contre, la fermentation de la plante entière en ensilage augmente simultanément la dégradabilité de l'amidon et des fibres.