Les capteurs de trafic traditionnels fournissent, aux endroits où ils sont installés, des informations sur la circulation – temps de passage, vitesse des véhicules, temps intervéhiculaire. Seules des informations agrégées sur six minutes (débit, vitesse moyenne, taux d’occupation) sont traitées et stockées ; on peut constituer aussi d’autres indicateurs agrégés (pourcentage de temps intervéhiculaires courts, etc). Toutes ces informations six minutes sont appelées ici 'conditions de circulation', Il est prouvé qu’une vitesse individuelle trop élevée augmente le risque d’accident ; par contre ceci reste à vérifier et à quantifier pour des moyennes six minutes, durant lesquelles les comportements anormaux sont noyés dans la masse. Dans cette communication, le risque d’accident est analysé selon les conditions de la circulation qui existaient un peu avant (dans le temps et dans l’espace) la survenue d’un accident, puis comparées aux conditions générales (hors accident). Ceci a été fait grâce aux données trafic (une année) recueillies par le CETE-Méditerranée sur le réseau 'Marius' des autoroutes autour de Marseille. S’il s’avérait que le risque d’accident augmente pour certaines conditions de circulation, alors il faudrait agir : soit les éviter (par la gestion du trafic) soit prévenir les usagers du danger. A l’heure actuelle, tant les capteurs de trafic que les Panneaux à Messages Variables, qui communiquent l’information aux usagers, sont - parce que coûteux - trop peu nombreux pour fonder une gestion du risque en tout point des réseaux. Mais la question traitée ici va avoir un intérêt opérationnel, car les nouvelles technologies permettent de localiser les véhicules, d’estimer leur vitesse, de communiquent avec eux ; elles rendront possibles tant une gestion du risque qu’une information des usagers en sécurité.