A la fin du XIXe siècle, la terra incognita est devenu un mythe mais l'esprit d'aventure souffle encore dans les esprits. Par la pratique d'activités physiques, des bourgeois et des nobles découvrent, ou redécouvrent, les espaces naturels de manière ludique. Ainsi, l'alpinisme et le canotage sont autant de nouvelles manières de s'émerveiller et de s'éprouver face aux richesses oubliées de la France et du monde entier. Des sociétés d'encouragement touristique, le Club Alpin Français (1874) et le Canoë Club de France (1904), regroupent, à l'image des cercles de la IIIème République, la bourgeoisie urbaine et parisienne qui participe au développement touristique du territoire. Ces clubs, d'abord installés à Paris, diffusent, à l'échelle nationale, les pratiques physiques d'exploration et de loisir. L'objet de notre communication est de mettre en évidence, à travers une cartographie précise, la diffusion de la pratique touristique et les flux migratoires saisonniers allant des grandes villes françaises vers des espaces ruraux devenus des sites de pratiques. Les registres d'adhésions, les comptes-rendus d'expédition et les récits de croisière seront utilisés pour montrer la répartition et l'enracinement territorial des pratiques et comprendre l'émergence d'un aménagement touristique local ou national. Une cartographie précise sera établie mettant en avant l'évolution de la répartition des adhérents sur le territoire et les déplacements qu'ils effectuent pour pratiquer leur activité.