L'adoption d'un nouveau règlement par l'Assemblée nationale en 2009, consécutive à la révision constitutionnelle de 2008, a attiré l'attention sur le problème de l'absentéisme et sur la question de l'efficacité des députés dans l'exercice de leur mandat parlementaire. Cet article se propose d'analyser cette question en mobilisant des techniques de frontières non-paramétriques qui permettent de ne pas s'en tenir à la seule mesure du taux de présence, mais de mettre en valeur l'activité effective des parlementaires dans les commissions et dans l'hémicycle à niveau d'assiduité donné. Le recours à l'analyse économétrique permet ensuite de préciser le rôle des caractéristiques personnelles et politiques des députés sur leur performance relative. Nos résultats mettent en lumière l'impact du cumul des mandats et du clivage entre la majorité et l'opposition.