Longtemps considérée comme hétérodoxe, la proposition de taxer les activités financières est revenue en force à la suite de la crise. Début 2011, plusieurs états ont déjà adopté des mesures de ce type ou s'apprêtent à le faire, et les propositions de taxe internationale reviennent régulièrement. Les projets, examinés par Gunther Capelle-Blancard et Christophe Destais, diffèrent cependant de la taxe sur les transactions financières que défendaient avant la crise les mouvements altermondialistes. L'objectif n'est plus tant de réduire la volatilité des mouvements de capitaux que de prévenir les crises, d'inciter la sphère financière à plus de prudence ou de compenser l'écart de rémunération avec les autres secteurs d'activité. Au-delà, l'instauration de taxes de ce genre pourrait apporter un double dividende si elles se substituent à des prélèvements économiquement moins efficaces.