Depuis une trentaine d'années, l'essor des prospections archéologiques a fait progresser la connaissance de l'occupation du sol en milieu rural. C'est ainsi que s'est développée dans plusieurs régions une « archéologie de l'occupation du sol ». Le développement récent des Systèmes d'Information Géographique appliqués à l'archéologie permet de centraliser en une même base de données (sémantiques et géographiques) l'intégralité des sites connus sur un territoire donné afin de développer une analyse spatiale des relations entre ces sites, mais également des relations entre installations humaines et milieu naturel Cette confrontation offre la possibilité d'aller plus loin dans l'interprétation des structures en intégrant les nombreuses découvertes anciennes. Nous montrons que cela permet également de mesurer la représentativité des sites connus en évaluant les biais induis par la nature (géomorphologie et taphonomie) comme par les hommes (étendue et historique des recherches). Enfin, les résultats de cette étude amènent à s'interroger sur la validité des questions posées en fonction de l'échelle d'analyse adoptée.