Les techniques de virtualisation des systèmes d'exploitation offrent de nombreuses possibilités pour accroître la sécurité, l'isolation de performance, la tolérance aux pannes, la flexibilité des systèmes et des environnements. Ces techniques sont en passe de devenir incontournables dans le contexte des infrastructures d'exécution distribuées à large échelle. Elles commencent par ailleurs à être exploitées dans le domaine des réseaux pour la virtualisation de routeurs. Cependant la virtualisation introduit un surcoût qui doit être intégré dans les modèles de performance des dispositifs virtualisés afin d'en prédire le comportement. Dans ces travaux nous nous concentrons sur une analyse des sources de surcoût et sur une évaluation expérimentale systématique de l'impact de la virtualisation sur les performances réseau dans le cas des réseaux haut débit, de l'utilisation du protocole TCP et de l'environnement de virtualisation XEN. Nous montrons que le débit obtenu par une connexion TCP correctement configurée sur un lien gigabit est très peu affecté par la virtualisation. Nous observons que cette performance est obtenue au prix d'une augmentation cahotique mais bornée de la consommation CPU. Nous étudions les conflits entre le traitement protocolaire des communications et les processus de calcul pour l'accès aux capacités des processeurs. Nous montrons aussi l'impact de l'ajustement de la taille maximum de la fenêtre de congestion de TCP dans le cas de plusieurs machines virtuelles exécutées sur la même machine physique.