Variants/invariants linguistiques dans les "enfantines" du folklore des écoliers
Résumé
L'intérêt des spécialistes pour le folklore enfantin a débuté vers les années 1930-40. Cet intérêt relativement tardif est sans doute lié à ce que Brian Sutton-Smith [1978:1-8] a appelé "the triviality barrier". Etudier les coutumes apparemment simples et triviales des enfants semblait relever d'une activité elle-même triviale. Pourtant, le folklore enfantin est particulièrement riche quant aux traditions langagières, musicales et gestuelles qui perdurent, se transmettent et évoluent. Dans le cadre de nos recherches, nous nous sommes intéressée à l'étude du folklore des écoliers, le milieu scolaire nous apparaissant comme l'un des plus favorables à l'observation et à l'analyse des pratiques ludiques enfantines. Nous décrirons ici les phénomènes de variabilité et/ou de stabilité linguistique concernant le lexique et la strucutre formelle de l'énoncé.