Cette thèse étudie le dispositif d’activité partielle et la demande de travail des entreprises. Les deux premiers chapitres traitent de l’activité partielle, un dispositif qui cherche à limiter les licenciements et préserver les emplois lors de fluctuations économiques en subventionnant les réductions du temps de travail. Le premier chapitre fournit un cadre conceptuel pour déterminer les coûts et bénéfices relatifs de l'assurance chômage, qui assure les individus contre le coût de la perte d'emploi, par rapport à l’activité partielle, qui assure les emplois via la subvention de réductions du temps de travail. Ce cadre conceptuel permet de penser la calibration jointe optimale de ces deux dispositifs. Le papier illustre les différents éléments d’arbitrage par des travaux empiriques, et met en avant le besoin de travaux supplémentaires sur l’activité partielle. Le deuxième chapitre étudie en détail l’activité partielle. Il mesure les réponses comportementales des entreprises face aux changements d’incitations financières dans le dispositif d’activité partielle en France pendant la pandémie. Il étudie à la fois le comportement de report d’information et le comportement réel (recours au dispositif, ajustement de la demande de travail). Ces distorsions, également appelées aléa moral, pèsent négativement dans la formule de générosité optimale du dispositif. Le troisième chapitre examine la décision des entreprises d'employer en interne ou de sous-traiter les services aux entreprises. Il explore le rôle du partage de la rente entre une entreprise et ses salariés dans ses décisions d'emploi.