Ce rapport évalue les pollutions en substances prioritaires et d’intérêt émergent dans des carottes sédimentaires en se concentrant sur les sites à sédimentation récente (depuis 1990). Les analyses incluent les polychlorobiphényles (PCB), per- et polyfluoroalkylées (PFAS), pesticides organochlorés (POC) et les phtalates sur les carottes de sédiments Pierre-Bénite (PBN) 2002 et Péage-de-Roussillon (PDR) 1902 , ainsi que les microplastiques sur les carottes de Jons (JON C02) () et de l’Île du Beurre/de la Chèvre (BRE C01). Pour les PCB, les périodes couvertes montrent une amélioration progressive des niveaux de contamination, avec une tendance à la baisse après les années 2000. Les concentrations restent relativement stables de 2004 à 2019 pour PBN 2002 et de 1991 à 2019 pour PDR 1902. Cependant, des pics sont observés en 2008-2009 (7∑PCBi = 65,3 µg/kg pour PBN 2002) et 2000 (7∑PCBi = 114,6 µg/kg pour PDR 1902) suggérant une remobilisation de stocks anciens. Les analyses de PFAS montrent des concentrations moyennes plus élevées pour PBN 2002 par rapport à PDR 1902. A PBN, entre 2004 et 2006, les concentrations en acides perfluorocarboxyliques à chaîne courte diminuent, au profit de ceux à chaîne longue (séquence 2006-2019) ; potentiellement en raison de modifications des usages et pratiques industriels sur le site de Pierre Bénite. Les concentrations en phtalates restent stables pour diéthyle (DEP), diisobutyl (DiBP), di-n-butyl (DnBP) et di-isodécyle (DiDP), avec une diminution notable du di-2-éthylhexyle (DEHP) après 2010, au profit du di-isononyle (DiNP). Pour les POC, les deux carottes montrent des niveaux de contamination faibles, avec une légère baisse des dichlorodiphényldichloroéthylène (∑DDEs) depuis 2010. Concernant les microplastiques, la diversité des polymères est notable sur les deux sites . La concentration est jusqu’à 6 fois plus élevé à l’île du Beurre (en aval de Lyon) qu’à Jons (en amont de Lyon). Les polymères dominants varient : le PP est majoritaire à Jons (70%), tandis que le polypropylène (PP), le polychlorure de vinyle (PVC) et le polyethylene (PE) dominent à l’île du Beurre (respectivement 53%, 33% et 6%). La présence de PVC à l’île du Beurre indique une influence de l’activité industrielle au sud de Lyon, ou un enrichissement via la Saône. Depuis la fin des années 2010, les concentrations en microplastiques ont diminué en aval de Lyon signalant une tendance récente à l’amélioration de la contamination plastique.