À l’heure de l’Anthropocène, les changements globaux modifient considérablement le fonctionnement des écosystèmes. Détecter les signes précurseurs d’un changement de l’état de santé des forêts alluviales est donc crucial pour pouvoir les protéger et ainsi limiter l’impact sur les fonctions écosystémiques associées. Or les réponses précoces aux stress chez les arbres sont bien souvent d’ordre écophysiologique. Si échantillonner chaque arbre d’une forêt est impossible, l’utilisation de capteurs embarqués sur des vecteurs aériens, comme un ULM, permet d’évaluer l’état de santé de la canopée à l’échelle du peuplement. L’une des méthodes les plus adaptées au diagnostic de l’état sanitaire de la végétation consiste à mesurer les rayonnements infra-rouge thermiques de la canopée par caméra thermique. En effet, contrôlés majoritairement par la conductance stomatique, une baisse de la transpiration, qui se traduit par une augmentation de la température foliaire, permet aux arbres de limiter leurs pertes hydriques et d’augmenter leur efficience d’utilisation de l’eau pour faire face au déficit. Ce projet vise donc à estimer la corrélation entre mesures écophysiologiques et de télédétection pour évaluer l’utilisation de la télédétection comme un moyen de détecter précocement les stress hydriques à l’échelle du peuplement, en se focalisant sur le peuplier blanc (Populus alba)