L'ONU s'est inquiétée dès sa création en 1945 de la situation des réfugiés et des apatrides qui erraient nombreux en Europe centrale et en Allemagne, dans des espaces dont les frontières étaient encore mouvantes. L'organisation internationale préside une convention relative au statut de réfugiés à Genève le 28 juillet 1951 que la France signe. C'est un document juridique qui doit entrer en vigueur le 22 avril 1954. Ratifié par 145 États, il définit le terme de réfugié (liberté de religion, de mouvement, de travailler, droit à l'éducation et accès aux documents de voyage). Il énonce les droits des personnes déracinées et les obligations juridiques que les États doivent suivre pour assurer leur protection en s'appuyant sur la Déclaration des droits de l'homme de 1948. Un réfugié ne doit pas être renvoyé dans un pays où sa vie ou sa liberté peut être gravement menacés, en contrepartie, il a des devoirs vis-à-vis du pays qui l'abrite. Ce texte s'appuie sur la situation des réfugiés et des déplacés de la Seconde Guerre Mondiale et concerne l'Europe. Il est complété par le Protocole de Bellagio signé à New York le 31 janvier 1967, qui fait de la Convention un instrument universel au service des réfugiés partout dans le monde. Comme pour la Convention de 1951, les trois quarts des États du monde dont la France et le Chili le signent, il doit entrer en vigueur le 4 octobre 1967. Il est ratifié en France le 3 février 1971. Dans notre étude qui s'appuie sur différentes sources écrites (archives locales, presse), orales, cinématographiques nous nous intéressons à l’accueil des réfugiés du Chili dans la ville de Châteaudun dans la perspective de matérialiser l’hospitalité organisée dans le cadre d’une crise internationale. Dans notre étude par le « bas » nous nous intéressons à la deuxième phase, celle de l’admission dans le foyer du Comité d’Accueil pour les Travailleurs d'Eure-et-Loir (Co.A.T.E.L) après une première phase d’arrivée en France, de voyage et de transit. Ayant eu connaissance par de la venue de Chiliens à Châteaudun, j'ai contacté la directrice actuelle du foyer Mme Sophie Coursimault qui a été « très accueillante ». Elle m'a immédiatement proposé de rencontrer M. Alki Haret qui était le directeur du foyer à cette époque ainsi que l'un des premiers réfugiés, arrivé au printemps 1976. J’ai également rencontré M. Jean Hardy maire de Châteaudun de 1977 à 1983 ainsi que Mme Bernadette Martin actuelle directrice à Chartres des foyers Co.A.T.E.L.