Fondés en 1979 à l’initiative du Comité régional olympique et sportif de La Réunion, les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) s’installent dans les décennies suivantes dans la myriade des “jeux régionaux.” Réplique micro-scalaire des Jeux olympiques, ils sont impactés par le phénomène de globalisation à l’échelle mondiale – quand bien même ils se veulent avant tout vitrine sportive de l’espace indianocéanique. À ce titre, les JIOI sont gagnés par un processus d’homogénéisation au regard des standards sportifs internationaux. Toutefois, persiste une forme de polarisation eu égard à ce référentiel normatif, liée à des paramètres locaux en termes politiques, sociaux, économiques ou encore territoriaux. À travers le paradigme de l’identité culturelle et certaines opportunités relatives à la coopération régionale, les JIOI sont également marqués par un processus d’hybridation ascendant. En somme, ils sont un exemple heuristique des variations et ambivalences de la globalisation du sport au tournant des XXe et XXIe siècles.