Phylogeny, paleobiogeography, and paleophysiology of the Triassic dicynodonts (Therapsida, Anomodontia) : contributions of the Laotian and Moroccan forms
Phylogénie, paléobiogéographie et paléophysiologie des dicynodontes du Trias (Therapsida, Anomodontia) : apports des formes laotiennes et marocaines
Résumé
Dicynodonts represent an emblematic Permian-Triassic (P-Tr) taxa to survive the big crisis at the end of Permian. The evolution of Triassic dicynodonts and their recovery conditions are still unclear. This work focused on the Laotian and Moroccan forms. The post-crisis recovery of dicynodonts would appear to be earlier as supported by the description of two new Laotian species (Counillonia superoculis and Repelinosaurus robustus) in Early Triassic. Despite their non-consensual phylogenetic relationships, they support the survivorship of multiple lineages across the P-Tr boundary. Paleophysiological models inferred high metabolism in Permian and Triassic studied dicynodonts, refuting the hypothesis of a high metabolism to mainly explain differential survival beyond the crisis. They also highlighted a unique acquisition of the endothermy in Synapsida occurring at least in middle Permian at the Neotherapsida node. Considering the age and the terrestrial lifestyle of dicynodonts, a terrestrial connection between the Indochina Block and Pangea could thus be interpreted at least in late Permian-Early Triassic. A new dicynodont postcranial material discovered in Morocco was studied and a taxonomic revision of the Moroccan forms was made. Moghreberia nmachouensis was considered as valid and clearly distinguished from Placerias. The restudy of the cranial material of Azarifeneria did not allow distinguishing it from other Triassic genera. In addition to Moghreberia, a second morphotype, more robust, could be noticed in the postcranial material. The large size of Moghreberia and of the second big morphotype confirmed an increase of the body size in dicynodonts during the Triassic.
Les dicynodontes sont emblématiques de la période du Permien-Trias (P-Tr), du fait de leur survie à la grande crise P-Tr. Cependant, les conditions de leur résilience et leur évolution au cours du Trias restent peu connues. Ce travail s'est concentré sur les formes laotiennes et marocaines. La résilience des dicynodontes apparait plus précoce, de par l’ajout de deux nouvelles espèces laotiennes (Counillonia superoculis et Repelinosaurus robustus) datée du Trias inférieur. Malgré leurs relations phylogénétiques non consensuelles, elles confirment la survie de plusieurs lignées de dicynodontes à la crise. Les modèles paléophysiologiques ont conclu à une endothermie chez tous les dicynodontes permiens et triasiques étudiés, réfutant l’hypothèse d’un métabolisme élevé pour expliquer un différentiel de survie. Ils ont également montré une acquisition unique de l'endothermie mammalienne au moins au Permien moyen, chez les Neotherapsida. Du fait de l'âge et du mode de vie terrestre des dicynodontes, une connexion terrestre entre le bloc indochinois et la Pangée a donc été supposée au moins dès la fin Permien-début Trias. Du matériel post-crânien marocain inédit de dicynodonte a été étudié et une révision taxonomique des formes marocaines a été effectuée. Moghreberia nmachouensis a été considérée valide et distincte du genre Placerias. L’étude du matériel crânien d'Azarifeneria n'a pas permis de le distinguer des autres genres triasiques. Outre Moghreberia, un second morphotype plus robuste a été remarqué dans le matériel postcrânien. La grande taille de Moghreberia et de ce deuxième morphotype ont confirmé une augmentation de la taille corporelle des dicynodontes au cours du Trias.
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